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Actus CNFF

Tribune libre

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lundi 3 juin 2013

A propos de la théorie du genre , Marie Cécile Moreau , Présidente d'Honneur de l'Association Françaises des femmes des Carrières Juridiques et membre du CNFF , nous communique :

" Voilà que le SNUipp  ( Syndicat National Unitaire des instituteurs et professeurs des écoles et PEGC ) voudrait faire inscrire, dans la Loi sur l' école, "la théorie du genre" parmi les enseignements obligatoires pour les enfants à partir de 6 ans!

 

Autant qu'on puisse le comprendre, au travers de ses prétendues explications, le SNUipp demande la déstructuration- pas moins- de la distinction biologique et naturelle entre filles et garçons, dès l'âge de 6 ans, seul moyen pour lui de lutter, enfin, contre la domination des hommes sur les femmes, de lutter aussi contre les transgressions commises au nom des sexes….etc.…

Ces considérations sont parfaitement fallacieuses et totalement anachroniques encore plus en France et en 2013.

Nulle part, la théorie du genre, venue en particulier, des Etats Unis, n'a convaincu ni prospéré. Elle n'a pas tardé à être regardée comme un grave recul de la civilisation, indigne de l'éducation.

En quelque sorte, l'écriture d'un nouveau chapitre de l'œuvre de F. Cooper" le dernier des Mohicans"!

Voudrait-on faire croire qu'il faille d'urgence s'en remettre à nos enfants de 6 ans - et grâce à eux- pour enfin faire reculer, ou tenter de faire reculer, les violences à l'encontre des femmes, comme le SNUIPP le suggère, ou faire reculer dans un autre domaine, par exemple l'homophobie.

 

En France, les femmes bénéficient déjà, par principe, d'une égalité des droits avec les hommes, avec la condamnation de toutes discriminations et de toutes violences.

L'appareil législatif est complet.

Si des points précis doivent être ajoutés encore, comme l'exige l'évolution des situations, peut-être par exemple dans des domaines où leur accès est plus récent, tel la direction des entreprises, le législateur est là pour compléter son œuvre.

Le législateur est intervenu depuis longtemps, non seulement pour assurer dans tous les domaines, l'égalité femmes/hommes, mais également sans relâche, se prononcer sur des sujets liés au sexe. Si les dispositions législatives sont insuffisantes, c'est au législateur d'agir, voire de rectifier, voire de compléter.

 

Et dans les faits, si la loi n'est pas respectée, c'est alors le juge qu'il convient de saisir, sauf au juge à renvoyer vers le législateur en cas d'insuffisance ou de silence de la loi promulguée.

 

Mais attention, la théorie du genre reste, malgré tout, très présente chez certains qui, volontairement, ou peut-être par ignorance, créent, puis entretiennent une confusion dans les termes et les concepts avec un mépris de la culture, de la civilisation et des citoyens. Certains vont même, avec duplicité, jusqu’à  entretenir la confusion pour ensuite s'en plaindre et saisir l'occasion de nouveaux recours à la loi. Dans l'intervalle, la théorie du genre aura été avancée, les medias en auront parlé, une étape parfois la seule recherchée, aura été atteinte.

Et les débats duplices ou sincères? ne sont pas terminés comme on le déduit de l'information de dernière minute, selon laquelle le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a saisi la Commission nationale Consultative des Droits de l'Homme , CNCDH, pour avis sur la définition et la place de " l'identité du genre" dans le droit français.

Paris, le 3 juin 2013